Semaine de l’EPS : le SNEP académique innove !

Pour la troisième année consécutive, le SNEP-FSU a organisé sa semaine de l’EPS afin d’interpeler élus politiques et opinion publique sur la nécessité de développer la pratique physique chez les jeunes. Notre principale revendication en la matière demeure l’augmentation de l’horaire hebdomadaire EPS pour tous les élèves durant toute leur scolarité.

Actuellement, seules les classes de 6ème ont 4 heures d’EPS par semaine. Le premier degré, qui devrait être à 3 heures hebdomadaires, n’est en réalité qu’à environ 2H15, et ce ne sont pas les 30 minutes de bouger par jour porté par l’ancien ministre de l’Éducation Nationale qui répondront au besoin de plus d’EPS pour les enfants. Tout comme le dispositif expérimental de 2 heures de sport supplémentaires en collège mis en place dans certains départements à cette rentrée (6 établissements concernés dans les Hautes Pyrénées pour notre académie) ne répond pas à notre revendication.

Les réponses politiques n’étant pas, une fois de plus, à la hauteur des enjeux d’une jeunesse plus et mieux éduquée physiquement, le SNEP-FSU académique, dans le cadre de cette semaine de l’EPS, a décidé d’une action pouvant interpeler médias et public. 5000 tracts ont ainsi été distribués par une trentaine de militants avant le match de rugby FRANCE-JAPON du 20 novembre à Toulouse, tracts expliquant les raisons de notre revendication. Mais pour tenter de toucher les médias, il nous fallait aussi intervenir durant le match en lui-même. Hors de question de traverser la pelouse du Stadium en tenue d’Eve et d’Adam, ni de s’enchaîner à un poteau comme cela a pu être fait par des militants écologistes lors d’un match de championnat. Notre but n’étant pas d’interrompre le match, et de se mettre à dos une partie du public, l’idée de déployer une banderole revendiquant « 4H d’EPS pour tous les élèves » a été retenue.

De l’idée, en passant par la confection du tract et de la banderole, puis de l’exposition de cette dernière, on peut dire que cette action a fédéré les militants du SNEP académique, mais pas qu’eux, puisque 5 collègues, ne faisant partie d’aucun bureau, sont venus se joindre à nous.

Même si notre banderole nous a très vite été confisquée par les stadistes sur ordre de la fédération de rugby, il n’en demeure pas moins que le message a pu être passé et que l’accueil du public a été plus que positif. Et même si malheureusement les médias nous ont snobés durant cette action, cette opération est diffusée sur les réseaux sociaux, pourra être portée vers les politiques, et restera un temps fort de notre militantisme (voir le diaporama).

L’équipe militante du 20 novembre :

  • Bravo aux femmes qui ont été les plus nombreuses à s’engager dans cette action (21/32)
  • Tous les départements étaient présents avec plus ou moins de force compte tenu de l’éloignement (3 dans le 09 et le 12, 13 dans le 31, 2 dans le 32, le 65 et le 82, 1 dans le 46, 5 dans le 81 et même 1 dans le 30).
  • Une action intergénérationnelle avec un satisfecit tout particulier à notre plus ancien militant (87 ans) et à la plus jeune (23 ans). En détail, 5 sont nés avant 1960, 8 entre 1960 et 1969, 13 entre 1970 et 1979, 4 entre 1980 et 1989, et 2 après 1990.