Une reprise sous protocole renforcé : grève le 10 novembre

Cette première semaine de rentrée a été encore plus catastrophique que celle de septembre. Le gouvernement, qui a pourtant « très bien » anticipé cette seconde vague du virus, se retrouve en très grande difficulté quand la réalité du terrain le rattrape.

Et ce qui s’est passé dans l’Éducation Nationale est sans doute à l’image du mépris affiché par un ministre hors sol qui pensait que l’année serait une année des plus normale juste parce que son « BAC » et sa crédibilité sont en jeu.

Mais les faits son têtus :

– Les chiffres de propagation massive et accélérée du virus s’accumulent jour après jour malgré un « couvre-feu » dans les grandes villes en place depuis 3 voire 4 semaines.

– Les enfants et les adolescents sont également touchés par ce virus et, depuis la reprise, les cas se multiplient dans bon nombre d’établissements scolaires.

– L’École n’est pas le sanctuaire sanitaire tant espéré.

– Le manque de moyens humains dans les établissements scolaires ne permet absolument pas de passer à un « protocole fantôme » renforcé. Les classes sont archi bondées à cause des suppressions de postes dans le second degré qui s’enchaînent année après année. La vie scolaire est minimaliste et les agents d’entretien trop peu nombreux pour pouvoir tout nettoyer 2 fois /jour.

– En lycée, on relève l’impossibilité de faire passer dans de bonnes conditions les premières épreuves du « Bac Blanquer ».

Conséquences :

– Des droits de retrait, des grèves, des occupations, des manifestations devant les DASEN et le rectorat ainsi que des blocus de lycéens pour exiger des groupes allégés, partout, afin de diviser par deux les effectifs présents dans les établissements scolaires en cette période de pandémie incontrôlable.

– Des heures d’infos syndicales et des AG partout pour faire remonter les revendications.

– Une grève en forme d’ultimatum déposée pour le 10 novembre par la FSU, Sud, le Snalc, FO et la CGT.

1er recul de Blanquer depuis très longtemps :

– les lycées ont dorénavant l’autorisation de fonctionner en demi-groupes afin de limiter les brassages et améliorer la distanciation physique.

– les 1ères épreuves du Bac des classes de premières et e terminales sont repoussées.

C’est un premier signe positif et cela montre combien le gouvernement n’est pas serein. Cela prouve aussi, mais on le savait depuis mars avec la fermeture (surprise) des établissements scolaires, que Blanquer se fait reprendre par Macron régulièrement.

MAIS, ce n’est pas suffisant, les collèges et les écoles sont pour l’instant les grands oubliés. Le « diviser pour mieux régner » est toujours le dogme utilisé nos dirigeants. Les images d’élèves agglutinés dans les couloirs et les cantines de lycées qui ont circulé sur les réseaux sociaux ont mis à mal la théorie du protocole fantôme…

Cette période nécessite des embauches d’urgence partout, et dans tous les secteurs de l’Éducation Nationale. Pourquoi l’état d’urgence permettrait-il l’embauche de policiers et gendarmes, mais pas d’infimier-e-s- et d’enseignant-e-s ?

Alors le 10 novembre, réunissons-nous dans nos établissements et rejoignons le mouvement de colère. L’éducation, surtout dans cette période, nécessite des investissements massifs.

LE 10 NOVEMBRE  : ÉCOLES, COLLÈGES, LYCÉES : TOUS EN GREVE