Le paritarisme à la sauce Macron ou quand tout est décidé avant…

Jeudi 31 janvier se tenait la première CAPA concernant la révision des avis terminaux (donné par Madame la Rectrice) suite au rendez-vous de carrière du PPCR. Cinq Collègues avaient décidé de contester cet avis jusqu’à la CAPA . Tous sont au 3ème Rendez-vous de carrière.

Pour tous ces collègues (1 femme et 4 hommes) la demande de révision est plus que justifiée car l’avis final était un voir deux niveaux inférieurs aux items évalués.

Le rectorat de Toulouse a refusé de répondre à nos demandes :
– Aucun autre document que des statistiques générales pour chaque rendez-vous de carrière qui ne nous permettent pas de savoir si les cas étudiés ont été « traités » équitablement
– Aucune visibilité sur les avis sur chaque item nous permettant d’avoir des éléments de comparaison
– Aucun argument objectif de l’administration (Chef d’établissement et IPR) expliquant l’incohérence de l’avis final de Mme la Rectrice avec les 11 avis sur chaque items. Par exemple: 10 avis excellent, 1 avis très satisfaisant = avis très satisfaisant


En résumé, nous avons assisté ni plus ni moins qu’à une opération de « ranking » qui ne fait que répondre à des quotas ! Or il n’y a aucun quotas des avis !

Rien n’empêche le rectorat de Toulouse d’avoir 15 ou 20% d’avis final « excellent », même si seulement 10% seront promus. Sur les 5 cas, les élu-e-s du SNEP-FSU se sont battus et ont demandé pour chacun un vote sur notre proposition d’augmentation de l’avis final.

Malgré nos demandes insistantes pour avoir des explications tangibles concernant ce décalage, la seule réponse, rectorale ou de l’inspection a été, quelque soit les cas : « L’ensemble des dossiers a été réétudié, il ne peut en être autrement pour ne pas léser les enseignants ne pouvant plus bénéficier du troisième rendez vous de Carrière ».

Deux cas sur les cinq ont été réévalués à la hausse, sans plus d’explications, nous laissant circonspects et dubitatifs quand nous soulignions que sur deux collègues aux items identiques, excellents à 90% et à l’appréciation finale dithyrambique pour les deux, un seul pourrait bénéficier d’une révision « excellent», quand l’autre se contenterait d’un « très satisfaisant ».

Nous avons également pu soulever une véritable incompréhension (injustice) dans la répartition des avis « excellent » au 3ème rendez-vous de carrière: 100% sont attribués aux hommes. Sur les 22 collègues féminines, aucune ne méritait d’être reconnue excellente par nos IPR. Nous l’avons contesté, nous ne l’acceptons pas et nous continuerons à nous battre pour que l’équilibre femme/homme soit mieux respecté.

Tout s’est passé comme si cette CAPA n’avait que valeur d’information, comme si nos arguments ou remarques n’avaient aucun écho, devant une Administration se sachant majoritaire au vote. Cette manière de procéder en CAPA et dans la délivrance des avis est choquante, le côté arbitraire décrédibilise totalement PPCR, les rendez-vous de carrière et même les avis de nos IPR. Le paritarisme va être un combat durant cette mandature et la volonté de Macron de le réduire à une portion encore plus congrue en 2022 ne peut qu’être inquiétante.

Les commissaires paritaires se sont sentis méprisés, mais c’est bien l’équité et la transparence qui sont menacées. Si l e déroulement de cette 1ère CAPA de révision des avis préfigure ce qui se passera sur toutes les autres opérations de carrière, la profession toute entière peut s’inquiéter de cet arbitraire que nous dénonçons aujourd’hui.

Malgré tout, nous vous assurons, chers Collègues, notre attachement à la défense de notre beau métier dans le respect des règles et des statuts


Les commissaires paritaires du SNEP toulouse